L’Union européenne face à l’impératif d’innover avant de réglementer l’IA

Le ministre français Bruno Le Maire a récemment souligné l’importance pour l’UE d’innover
dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) avant de réguler son développement. Lors du premier sommet mondial sur les risques de cette technologie au Royaume-Uni, Le Maire
a insisté sur le fait que l’UE devait mettre en commun ses forces, compétences et technologies pour rivaliser avec les géants américains et chinois. L’Union européenne espère d’ailleurs conclure le premier règlement mondial visant à encadrer et protéger l’innovation dans l’IA d’ici la fin de l’année. Même si sa mise en application pourrait prendre plusieurs années.

Innover avant de réguler

Le ministre plaide en faveur de l’innovation avant la régulation dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Selon lui, l’Union européenne devrait encourager l’innovation et soutenir les petites entreprises prometteuses pour construire une IA européenne ouverte. Il a cité l’exemple de la start-up française Mistral AI, qui a récemment lancé son premier programme d’IA générative. Le Maire a également souligné l’importance de se concentrer sur les usages de l’IA. Plutôt que de réguler directement les technologies sous-jacentes. Cette approche favoriserait le développement de modèles avancés tels que ChatGPT, Bard ou Midjourney.

L’impact de l’IA sur l’emploi

Lors de la réunion de Bletchley Park, le ministre a salué l’importance et l’opportunité de cet événement qui a réuni des représentants d’États et de géants de la technologie pendant
deux jours. La prochaine édition de ce sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle se tiendra à Paris. Après une édition virtuelle en Corée du Sud dans six mois. D’ici là, il est essentiel de se concentrer sur les risques à court terme tels que la désinformation, l’impact de l’IA sur l’emploi et la concentration de la technologie entre les mains de quelques acteurs privés. Le ministre a souligné que cela n’était pas compatible avec les intérêts des citoyens et des États. Il a également rappelé que l’entreprise américaine Nvidia, spécialisée dans les processeurs graphiques sophistiqués, dominait le marché en produisant la quasi-totalité des puces disponibles, ce qui soulève des questions sur la diversité et la concurrence dans ce domaine.

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